"Le directeur du lycée de Mazzouna avait alerté à plusieurs reprises sur l’état du mur, mais personne ne l’a écouté". Cette déclaration émane de Hatem El Heni, secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement secondaire et chargé de la communication.
Il a affirmé, ce mardi 15 avril 2025 sur les ondes de Jawhara fm, que "le directeur du lycée de Mazzouna avait multiplié les alertes concernant l’état du mur et avait adressé plusieurs correspondances à la délégation régionale de l’Éducation, mais sans aucun écho ni réaction."
Hatem El Heni a souligné que "le ministre de l’Éducation s’était rendu à Mazzouna mardi dernier. Il est originaire de la région et connaît parfaitement l’état de ce lycée, l’un des plus anciens du gouvernorat."
Il a précisé que "les vents n’étaient pas assez forts pour provoquer l’effondrement du mur. Le vrai problème réside dans la vétusté des établissements scolaires, dont de nombreuses salles sont aujourd’hui menaçantes pour les élèves."
Il a également déploré le fait que "depuis 2011, le nombre de constructions de nouvelles écoles publiques peut littéralement se compter sur les doigts d’une main."
Il a par ailleurs appelé à une prise de responsabilité claire de la part du ministère de l’Éducation, estimant que "toute personne ayant failli à sa mission de protection des élèves devrait, au minimum, présenter sa démission, surtout face à une tragédie d’une telle ampleur."
Enfin, El Heni a déclaré : "Ce qui s’est passé hier à Mazzouna est une illustration fidèle de la réalité tragique de l’école publique tunisienne, du nord au sud. Hier, la mort était présente à Mazzouna… mais les responsables, eux, étaient absents."
