Alors que tous les regards étaient tournés vers les négociations entre la Tunisie et le Fonds monétaire International (FMI), le président de la République Kais Saied semble donner le coup de grâce.
"Nous sommes capables de trouver les remèdes économiques et sociaux qui répondent aux attentes de notre peuple. Et s’ils veulent vraiment nous aider, qu’ils nous rendent nos fonds spoliés", a-t-il dit, laissant croire que les diktats du FMI sont refusés.
Au fait, cette position tant attendue par les occidentaux a redistribué les cartes du gouvernement Bouden qui espérait la conclusion d’un accord au plus vite pour faire au déficit budgétaire.
Néanmoins, la dernière manœuvre du président de la République a compliqué la donne, maintenant, il faut compter sur nos propres moyens qui, selon les observateurs, ne sont pas nombreux.
Mais ce qui complique davantage la situation de la mobilisation des fonds au profit du budget, c’est que les bailleurs de fonds et les pays qui veulent financer la Tunisie attendaient cet accord à l’eau.
Que peut faire maintenant le gouvernement Bouden ? Quelles sont ses alternatives ? Le FMI acceptera-t-il de répondre favorablement aux exigences de Saied qui préfère des réformes prenant en considération la paix sociale en Tunisie ?
Actuellement le gouvernement Bouden semble sans solutions. Il espère qu’indépendamment de l’accord avec le FMI, d’autres pays et bailleurs de fonds se manifestent pour aider la Tunisie.
Pour les économistes, il n’existe pas d’alternatives viables à un accord avec le FMI. Cependant, le président de la République Kais Saied compte sur la restitution de l’argent spolié et la réconciliation pénale, deux processus qui risquent de durer trop longtemps avant d’aboutir.