FMI : Kais Saied se range-t-il du côté de l’UGTT ?

FMI : Kais Saied se range-t-il du côté de l’UGTT ?
National

La souveraineté de la décision nationale est un droit auquel le président de la République, Kais Saied, soutient mordicus.



A quoi joue Kais Saied ? C’est la question que se posent les observateurs après le discours prononcé, hier, jeudi 6 avril, par le Chef de l’Etat à Monastir, à l’occasion de la commémoration du 23ème anniversaire du décès du Zaim Habib Bourguiba.

Parlant des voix extérieures qui appellent le pouvoir tunisien à rétablir un Etat de droit qu’elles jugent menacé, le président de la République les a invités (en référence, sans doute, aux Occidentaux et aux institutions financières) à aider la Tunisie à récupérer son argent spolié.

« Nous sommes capables de trouver les remèdes économiques et sociaux qui répondent aux attentes de notre peuple », ajoute le président de la République. Un message, à notre sens, adressé au FMI qui tarde encore à signer l’accord de prêt à la Tunisie, un prêt de 1,9 milliard de dollars dont elle suspend le déblocage pour des réformes non encore faites par le gouvernement Bouden.

Des réformes liées au dossier des entreprises publiques et surtout à celui des subventions auquel le Chef de l’Etat s’oppose.

Kais Saied s’est toujours prononcé dans ses interventions contre les mesures visant à appauvrir le peuple, entre autres la levée des subventions des matières de base.

Une position que défend également l’UGTT, Noureddine Taboubi sétant exprimé auparavant contre la levée des subventions et la privatisation des entreprises publiques qui sont, a-t-il menacé, une ligne rouge.

Il y a, cependant, dans tout ça, une question qui taraude les esprits des observateurs. Comment se fait-il que le Président de la République recommande des choses qui sont contraires à l’action du gouvernement ?

Comment appelle-t-il le peuple à compter sur ses propres moyens, autrement dit de se passer du FMI, alors que, dans le même temps, le gouvernement Bouden continue à négocier avec les dirigeants de l’institution pour la finalisation de l’accord.

Le Chef de l’Etat est-il en train d’adresser un message de défi aux Américains comme pour leur dire que le rapprochement de la Tunisie avec la Russie et la Chine est une décision nationale souveraine ?

 



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