Tunisie : Le confinement dans toute sa splendeur !

Tunisie : Le confinement dans toute sa splendeur !
National
print



Décédé hier des suites du coronavirus, le député et leader au sein du mouvement Ennahdha, Mokhtar Lamouchi a été enterré ce mercredi 12 mai 2021 dans sa ville natale du Kef. A l'occasion de ses obsèques, des centaines de personnes étaient présentes sur les lieux pour assister à la cérémonie funéraire du défunt député au détriment des mesures restrictives qu'impose un confinement. Cela n'a pas empêché le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Rached Ghannouchi et de nombreux dirigeants nahdhaouis comme Abdellatif Mekki, Abdelkarim Harouni, Imed Hammami ou Sahbi Atig de s'y rendre. Au point de nous rappeler les funérailles de Mahrezia Labidi, enterrée en janvier dernier en présence d’une foule immense. Le confinement général, également n'a pas empêché l'immense rassemblement qui a eu lieu lors des funérailles de Mokhtar Lamouchi, le tout sans le moindre respect des règles de distanciation sociale comme le montrent les photos de l'évènement. Et dire que seulement dix personnes sont autorisées à assister aux funérailles des personnes décédées du coronavirus ! Comment peut-on, après avoir vu ces scènes, blâmer les commerçants qui ont décidé de braver le couvre-feu en ouvrant ? Comment peut-on expliquer aux familles qu'il sera interdit de se rendre visite durant l'Aïd ? Le mauvais exemple est venu d'en haut ! Rached Ghannouchi, en tant que président de l'ARP, se déplace au Qatar, rentre à Tunis, le tout sans quarantaine obligatoire. Dimanche dernier, premier jour du confinement général, il se rend à Kasserine pour assister à l’enterrement d’un sympathisant nahdhaoui. Aujourd'hui, il a récidivé alors que les rassemblements sont strictement interdits tout comme les déplacements entre les régions et la présence en masse lors de l'enterrement d'une personne décédée du coronavirus. Beaucoup de citoyens ont bravé, ces derniers jours, les règles du confinement général et du couvre-feu, revendiquant même un acte de désobéissance. Mais comme a commenté le journaliste Elyes Gharbi "La désobéissance civile officielle (...)!"
العصيان المدني الرسمي، العبث، و بداية النهاية. Publiée par Elyes Gharbi sur Mercredi 12 mai 2021



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Mariem Sassi comparaît devant la justice

Suivant