A l’occasion d’une journée de sensibilisation portant sur le rôle de la presse dans la diffusion de la culture du don D'organes, la directrice générale du Centre national pour la promotion de la transplantation d'organes, Rafika Bardi, est revenue sur les rumeurs portant sur l'existence de réseaux de trafic d'organes en Tunisie.
Bardi a démenti ces informations soulignant que ces rumeurs sont alimentées par les feuilletons et les fictions diffusés sur les télévisions tunisiennes.
Selon elle, la Tunisie est l'un des rares pays où le trafic d'organes est inexistant.
Neila Belaîd, médecin coordinatrice au CNPTO, nous a affirmé en 2014 que la problématique de trafic exposée dans le feuilleton ramadanesque Naouret Lahoué n’existe pas en Tunisie.
« On a assez de gardes-fous qui nous permettent d’affirmer que le trafic d’organes n’existe pas en Tunisie: les produits de conservation des organes sont très contrôlables via la pharmacie centrale, les greffes qui se font en Tunisie et à l’étranger sont minutieusement enregistrées par notre centre.», a-t-elle déclaré.
Pour Mme Belaïd, le vrai danger actuel est le décès des patients qui ont longtemps attendu des greffes. La sensibilisation sur le don d’organes est donc indispensable pour que les citoyens comprennent mieux son fonctionnement.
En Tunisie, 130 greffes de reins se font annuellement dans les 6 centres nationaux du CNPTO, crées depuis 1998 et affiliés au ministère de la santé. 80% des donneurs sont vivants et font partie de la famille des greffés. 20% sont des morts accidentés dont on a prélevé les organes avec l’accord de leurs familles.